Parce que l’on trouve de plus en plus de produits bio à des prix abordables dans les supermarchés, certains pensent que le label bio aurait perdu de sa valeur, pour devenir un pur instrument marketing.1

Pourtant, 80% d’entre nous consomment bio au moins une fois par an et 23% chaque semaine !2

Alors utile ou superflu le label bio ? Si vous pensez que c’est juste une mode ou un argument de vente de plus, accrochez-vous. Le bio, c’est tout sauf un effet d’annonce ! Derrière ce petit logo vert se cache une vraie démarche, exigeante et encadrée, qui protège à la fois notre santé, l’environnement et les agriculteurs.

On vous explique tout, sans jargon, sans pression, mais avec conviction.

Le bio, une charte très exigeante

Une réglementation bio commune à toute l’Europe3

Le bio, ce n’est pas juste un packaging vert ou une jolie feuille stylisée sur un paquet. C’est avant tout un mode de production agricole encadré par une réglementation européenne stricte, commune à tous les pays membres.

Depuis 2022, une nouvelle législation est en vigueur, avec un objectif clair : harmoniser les pratiques bio à l’échelle de l’Union Européenne et garantir la même exigence, quel que soit le pays d’origine du produit.

Ce cadre juridique concerne tous les types de produits : fruits, légumes, céréales, œufs, viandes, produits laitiers, mais aussi plats cuisinés ou ingrédients transformés. Et il ne s’arrête pas au champ : chaque étape est encadrée et vérifiée, de la production à la transformation, jusqu’à la distribution… en bref jusqu’à votre assiette !

Résultat ? Un label bio qui a du poids et une vraie garantie pour les consommateurs européens.

Tout ce que le label bio garantit concrètement

Côté culture : la nature avant tout

  • Zéro engrais chimiques de synthèse : pour nourrir les sols, seuls sont autorisés les fertilisants naturels comme le compost, le fumier, les algues ou les cendres de bois.
  • Pas de pesticides ni d’herbicides chimiques de synthèse :
  • Interdiction totale des OGM : à toutes les étapes de production, aucun organisme génétiquement modifié n’est toléré.
  • Méthodes agricoles durables :
    • Uniquement des cultures en pleine terre (pas de substrat hors sol)
    • Rotation pluriannuelle des cultures obligatoire pour préserver la fertilité des sols et enrichir la biodiversité
    • Pas de labour profond excessif pour maintenir la vie du sol

Côté élevage : le bien-être animal comme priorité

  • Les animaux sont élevés dans le respect de leurs besoins naturels : accès à l’extérieur, à la lumière, à l’air libre, avec des surfaces minimales garanties. Les ruminants pâturent dès que possible.
  • Leur alimentation est 100 % bio, sans OGM.
  • Les soins se font par des méthodes douces en priorité : phytothérapie, homéopathie… Les antibiotiques ne sont utilisés qu’en dernier recours et de façon très encadrée.

Côté produits finis, élaborés à partir d’ingrédients bio : qualité et transparence

  • Les recettes doivent contenir au moins 95 % d’ingrédients agricoles issus de l’agriculture biologique.
  • Colorants, exhausteurs de goût et arômes chimiques de synthèse sont interdits. Seuls les arômes naturels sont autorisés.
  • Et inscrits sur une liste positive définie par la réglementation.

La certification bio : un véritable parcours du combattant4

Être certifié bio, c’est respecter un cahier des charges précis de plus de 300 pages ! C’est aussi accepter d’être contrôlé chaque année, à toutes les étapes de la chaîne : de la production jusqu’à la distribution.

Et on ne devient pas agriculteur ou producteur bio du jour ou lendemain. Tout commence par une période de conversion : pendant deux à trois ans, les agriculteurs ou acteurs de l’industrie agroalimentaire passent progressivement au bio. C’est seulement après cette transition qu’ils peuvent afficher le fameux label.

Et une fois certifiés ? Chaque acteur – producteur, transformateur, distributeur – est audité au moins une fois par an par un organisme certificateur indépendant, agréé par l’État. Sur le terrain, on vérifie tout : méthodes agricoles, recettes, traçabilité, étiquettes, et on fait même des prélèvements pour analyse.

C’est cette exigence qui garantit aux consommateurs des produits biologiques, identifiables grâce aux deux logos officiels :

  • L’Eurofeuille, le logo Bio Européen officiel,
  • et le logo AB, facultatif mais emblématique du bio en France.

Ces logos assurent que le produit respecte des normes strictes, favorisant la biodiversité et préservant les ressources naturelles.

Pourquoi manger bio ? Pour la planète, pour soi, pour tous

L’agriculture biologique est bénéfique pour les sols, la biodiversité, le climat5

L’agriculture biologique contribue à préserver les ressources naturelles dont nous dépendons tous :

  • En excluant la plupart des produits phytopharmaceutiques ou PPP (insecticides, fongicides, herbicides, anti-limaces…) et les engrais chimiques, le bio limite considérablement la pollution de l’eau, de l’air et des sols.
  • Les pratiques de l’agriculture biologique, comme les rotations plus longues et plus diversifiées des cultures ou encore l’apport d’engrais organiques, limitent l’érosion des sols et permettent à l’eau de mieux s’infiltrer, améliorant la résistance à la sécheresse.
  • Les parcelles cultivées en bio sont un véritable refuge pour la biodiversité. Les sols sont riches en organismes vivants (comme les vers de terre) et en micro-organismes (comme les nématodes). Ces parcelles font aussi le bonheur des coccinelles, des abeilles, des petits rongeurs ou encore des oiseaux, pour près de 30% de biodiversité en plus sur les fermes bio.6
  • Enfin, l’agriculture bio génère en moyenne 50 % d’émissions de gaz à effet de serre en moins à l’hectare. L’utilisation d’engrais organiques et les cultures de légumineuses comme engrais vert, permettent de piéger plus de carbone dans les sols.

Manger bio, c’est mieux pour notre santé7

Les fruits et légumes bio contiennent 100 fois moins de résidus de produits phytosanitaires que leurs équivalents conventionnels. Ils affichent aussi des niveaux plus faibles de nitrates et de métaux lourds comme le cadmium.

En élevage bio, les traitements antibiotiques sont réservés aux cas de réelle nécessité. Une bonne nouvelle dans la lutte contre l’antibiorésistance (capacité des bactéries à résister aux antibiotiques).

Les produits transformés bio limitent fortement le nombre d’additifs autorisés. Finis les exhausteurs de goût, arômes artificiels ou colorants de synthèse !

Enfin, sur le long terme, plusieurs études montrent que la consommation régulière de produits bio pourrait être associée à une réduction du risque de certaines pathologies comme l’obésité, le diabète de type 2, et certains cancers ou lymphomes.8

Et si demain, le bio devenait la norme ? Le Haut Conseil pour le Climat9 y croit : pour atteindre nos objectifs climatiques, il faudra diminuer drastiquement l’usage des engrais chimiques, couvrir 50 % de notre surface agricole en bio d’ici 2050, mais aussi réduire notre consommation de protéines animales de 30 %.

Pour nourrir 10 milliards d’êtres humains d’ici 2050 sans épuiser les ressources de la planète, il est nécessaire de mettre plus de bio, mais aussi plus de végétal dans notre assiette.10

Le bio chez Céréal Bio : une conviction pour un engagement durable au coeur des territoires

Le bio, aussi local que possible : un choix de bon sens

Chez Céréal Bio, on aime quand les ingrédients ne font pas le tour du monde avant d’arriver dans nos recettes. Voilà pourquoi nous faisons le choix du bio le plus local possible.

Pour contribuer à réduire l’empreinte environnementale de notre alimentation, pour soutenir l’économie et l’écologie de nos territoires, nous privilégions les ingrédients bio français chaque fois que c’est possible.

Et nos recettes sont élaborées au plus près de ces ingrédients soigneusement sélectionnés, dans nos ateliers en France ou tout près, chez nos voisins européens comme l’Espagne et l’Italie.

Nos filières agricoles bio ou comment faire pousser la confiance

Chez Céréal Bio, nous croyons en la force du collectif. C’est pourquoi nous avons construit un solide réseau de filières agricoles biologiques françaises, fondé sur des relations de confiance et de long terme avec nos agriculteurs partenaires.

Aujourd’hui, nous travaillons avec 5 filières bio françaises, dont 3 implantées dans le Sud-Ouest, qui nous fournissent des ingrédients essentiels comme :

  • Le soja bio du Sud-Ouest,
  • Huile de tournesol bio du Sud-Ouest,
  • Quinoa bio français,
  • Boulgour bio français,
  • Sarrasin toasté bio français.

Nos partenariats avec les agriculteurs ne se limitent pas à une récolte : ce sont des engagements sur le long terme, construits sur la base de contrats de production clairs, avec des volumes définis et des prix garantis. Résultat : une stabilité économique précieuse pour les producteurs et une traçabilité sans faille pour vous, dans chaque galette, ou tofu.

Mais au-delà du contrat, c’est un véritable esprit de collaboration qui nous unit. Nous avançons ensemble, dans un climat de transparence, de confiance et d’amélioration continue. Concrètement, nous soutenons nos partenaires avec :

  • des primes pour le respect du cahier des charges bio,
  • des formations ciblées,
  • et un accompagnement financier pour franchir de nouveaux caps vers des pratiques toujours plus durables.

Ce soutien, c’est ce qui permet aux agriculteurs d’investir sereinement dans l’avenir, d’adopter des méthodes plus respectueuses du vivant, de préserver la biodiversité, les sols et les ressources. Une belle alliance entre passion, exigence et engagement partagé pour une agriculture qui a du sens.

Du bio à l’agroécologie : cultiver l’avenir

Chez Céréal Bio, le bio n’est pas une fin en soi, mais un point de départ. Fidèles à notre démarche d’amélioration continue, nous avons décidé d’aller encore plus loin, en accompagnant nos partenaires agricoles vers un nouveau modèle encore plus vertueux : l’agroécologie.

Mais au fait, l’agroécologie, c’est quoi ? C’est une approche agricole qui prend en compte l’ensemble des écosystèmes et conjugue savoirs traditionnels et innovations pour construire des systèmes alimentaires viables, respectueux des hommes et de leur environnement. On y cultive sans labour intensif et en travaillant le moins possible les sols, on favorise les semis directs, les couverts végétaux riches en matière organique, pour une biodiversité foisonnante, végétale comme animale.

En résumé, bio et agroécologie partagent les mêmes valeurs mais l’agroécologie va encore plus loin dans la préservation des équilibres naturels.

Notre objectif ? Dans moins de 2 ans, d’ici fin 2027, 100% de notre soja bio sera cultivé en agroécologie

Notre filière soja, l’une des premières créées en bio en Europe dans les années 80, est déjà pleinement engagée dans cette transition. En collaboration avec nos partenaires agriculteurs, nous avons développé une convention agroécologique dédiée.

Le bio, c’est une promesse : celle d’un avenir plus sain, plus juste, plus durable. Chez Céréal Bio, nous avons la conviction que manger bio, végétal et local, c’est semer les graines d’un futur meilleur. Et ça, ça nous donne des ailes !

Sources :

1 : L’OBSOCO (2025), Baromètre des produits biologiques en France, Rapport détaillé.

2 : L’agence bio, Les clés pour comprendre le bio (consulté le 22 mai 2025).

3 : Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire (2025), La certification en agriculture biologique (consulté le 22 mai 2025).

4 : ITAB (2024), Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique (consulté le 22 mai 2025).

5 : Rapport de synthèse de la Commission EAT-Lancet : Des régimes alimentaires sains issus de systèmes alimentaires durables, 2019 (consulté le 23 mai 2025).

6 : Haut Conseil pour le Climat, Rapport annuel 2024 – « Tenir le cap de la décarbonation, protéger la population ».

7 : Kesse-Guyot, E., Chaltiel, D., Wang, J. et al. Sustainability analysis of French dietary guidelines using multiple criteria. Nat Sustain 3, 377–385 (2020).

8 : A AJOUTER : AGNES

9 : Baudry J et al., Association of Frequency of Organic Food Consumption With Cancer Risk: Findings From the NutriNet-Santé Prospective Cohort Study. JAMA Intern Med. 2018 Dec 1;178(12):1597-1606.

10 : Rebouillat et al., Prospective association between dietary pesticide exposure profiles and postmenopausal breast-cancer risk in the NutriNet-Santé cohort. Int J Epidemiol. 2021 Aug 30;50(4):1184-1198.

Ce qu’il faut retenir

Le bio, ce n’est pas une simple tendance ni un argument marketing : c’est un engagement encadré par une réglementation stricte et des contrôles rigoureux. Derrière le label, il y a des pratiques agricoles durables, le respect du bien-être animal et des produits plus sains pour notre santé. Choisir le bio, c’est aussi protéger les sols, la biodiversité et le climat. Chez Céréal Bio, nous allons encore plus loin : privilégier le local, soutenir nos agriculteurs partenaires et avancer vers l’agroécologie. Manger bio, c’est semer les graines d’un avenir meilleur, pour soi et pour la planète.

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