Manger plus végétal c’est simplement augmenter la part de protéines végétales dans nos assiettes et réduire, sans forcément les supprimer, notre consommation de protéines animales.

Cette transition alimentaire a du sens,  autant pour notre santé que pour l’environnement.

Nos Systemes Alimentaires Sont Responsables (1)

La bonne nouvelle, c’est que manger plus végétal et bio de préférence, peut réduire cet impact.1

Prêt à découvrir en quoi l’avenir de la planète se joue aussi dans nos assiettes ?

Miser sur les protéines végétales pour réduire l’impact carbone de notre alimentation

Rééquilibrer la part de protéines végétales dans nos assiettes contribue déjà à alléger notre impact carbone. Aujourd’hui en France, plus de 65 % des protéines que nous consommons sont d’origine animale. Or l’OMS appelle à un rééquilibrage entre nos sources de protéines végétales et animales.2

Pourquoi ? Notamment parce que les sources de protéines végétales, comme les légumineuses, ont une empreinte carbone bien plus légère que les sources de protéines animales. Pour vous donner un ordre d’idée, les produits d’origine animale représentent 51 % de l’empreinte carbone de notre alimentation, dont 38 % pour la viande.3

Face à une demande mondiale en protéines qui devrait augmenter de 60 % d’ici 20504, il est essentiel de trouver des alternatives durables. Et la solution est à portée de fourchette : augmenter la part du végétal dans nos repas.

Selon l’INRAE5, deux gestes simples suffisent pour réduire de 30 à 40 % l’empreinte carbone de notre alimentation :

  • Manger plus de fruits et légumes ;
  • Diminuer la consommation de viande, poisson et œufs, en passant de 140 g à 90 g par jour.

Facile non ?

Manger plus végétal pour préserver nos ressources les plus précieuses

Nos ressources naturelles ne sont pas infinies ! Augmenter la part de végétal dans nos assiettes, c’est l’opportunité de nourrir plus  d’êtres humains et de soutenir des pratiques agricoles plus durables, qui régénèrent les sols, économisent l’eau et protègent la biodiversité.

Plus de terres  cultivables directement destinées à l’alimentation des hommes

26 % des terres émergées de la planète sont dédiées aux pâturages pour l’élevage, auxquelles il faut ajouter 33 % de terres arables servant à cultiver des aliments destinés au bétail.6

Plus la proportion de terres destinées aux animaux d’élevage augmente, moins il y a d’espace pour cultiver des aliments destinés directement à l’humain. Et la pression sur l’environnement s’intensifie : déforestation, destruction des habitats naturels, épuisement des sols.

Or il y aurait suffisamment de terres cultivables pour nourrir 9 milliards de personnes d’ici 2050 si 40 % des cultures destinées au bétail étaient directement destinées à l’Homme !

Cultiver des légumineuses pour prendre soin des sols

La culture des légumineuses, source de protéines, favorise la préservation des sols et de la biodiversité.7 Lentilles, pois chiches, fèves ou soja représentent un atout naturel pour régénérer les terres.

En effet, ces plantes fixent naturellement l’azote de l’air dans le sol grâce aux bactéries présentes dans leurs racines.8 En rotation avec d’autres cultures, elles agissent ainsi comme des engrais verts, enrichissant les sols et réduisant le besoin de recourir aux engrais chimiques.

C’est notamment le cas du soja9, qui laisse derrière lui un sol plus fertile, nécessitant moins d’intrants chimiques pour les cultures suivantes. Favoriser une autosuffisance en soja en Europe permettrait non seulement de réduire les importations, mais aussi de diminuer l’usage des engrais azotés.

Le saviez-vous ? Les engrais azotés sont fabriqués à partir d’énergies fossiles et génèrent eux aussi des émissions de gaz à effet de serre… Cultiver des légumineuses, qui enrichissent naturellement les sols en azote, permet donc d’alléger l’impact carbone de notre alimentation.

Manger plus végétal c’est aussi préserver l’eau

L’eau est l’une de nos ressources les plus précieuses, et l’agriculture en est le premier consommateur. Cultiver des légumineuses ou des céréales demande bien moins d’eau que l’élevage, permettant ainsi d’alléger la pression sur cette ressource essentielle.10

Et ce n’est pas tout ! On protège aussi la qualité de l’eau en évitant l’usage intensif d’engrais azotés.

Manger plus végétal pour nourrir la planète sans l’épuiser

Adopter une alimentation plus végétale, ce n’est pas seulement un geste individuel, c’est un enjeu mondial. Aujourd’hui, 3 milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine et suffisante, soit près de 40 % de la population mondiale. Alors que la demande alimentaire continue de croître, il devient essentiel de repenser nos systèmes de production pour qu’ils soient plus durables et plus équitables.

C’est le défi adressé par la commission EAT-Lancet11, un groupe de 37 scientifiques internationaux qui s’est penché sur une question clé : comment nourrir 10 milliards d’êtres humains d’ici 2050 sans épuiser les ressources de la planète ? Leur réponse est simple et claire, il faut rééquilibrer nos assiettes :

  • Réduire de moitié la consommation de viande rouge et de sucre.
  • Doubler la part des fruits, légumes, légumineuses et fruits à coque.

Loin d’être un modèle strictement végétarien, cette assiette durable intègre toujours de la viande, du poisson et des produits laitiers, mais en quantités modérées. L’essentiel ? Mettre plus de végétal dans nos menus quotidiens pour garantir un avenir alimentaire viable, sain et accessible à tous.

Zoom sur le tofu

Quand on parle d’alimentation plus végétale, le tofu est un excellent exemple d’alternative plus respectueuse de nos ressources naturelles. Le tofu vient du soja, donc d’une légumineuse. Comparé à la viande de bœuf, il affiche un bilan environnemental nettement plus sobre12 :

1kg De Tofu Vs 1kg De Boeuf (3)

Moins de gaz à effet de serre, moins de pression sur les terres agricoles, une consommation d’eau drastiquement réduite : le tofu incarne parfaitement cette transition vers une alimentation plus durable et plus respectueuse de la planète.

Végétal, bio et local : le trio gagnant pour la planète13

Manger plus végétal est un premier pas essentiel. C , c’est aller encore plus loin dans une démarche respectueuse de l’environnement.

L’agriculture biologique est bénéfique pour la planète. C’est d’abord une alliée précieuse de la biodiversité. En excluant les pesticides chimiques de synthèse, l’agriculture bio protège les insectes pollinisateurs, les oiseaux et de nombreuses espèces sauvages. Les rotations de cultures plus longues et diversifiées, ainsi que la présence de haies, de prairies et de bandes enherbées, offrent des habitats variés et des ressources alimentaires continues à la faune.

En limitant l’usage d’engrais chimiques, l’agriculture biologique contribue également à maintenir la qualité des sols et à protéger les nappes phréatiques. Ces pratiques favorisent un sol plus fertile, une eau plus pure et un environnement plus sain.

De plus, à l’hectare, l’agriculture bio émet moins de gaz à effet de serre que l’agriculture conventionnelle. Elle favorise également le stockage de carbone dans les sols et contribue ainsi à limiter le réchauffement climatique.

Ensuite, quand c’est possible, l’idéal est de privilégier les   et de saison et les circuits courts. On réduit ainsi les distances parcourues par nos aliments, on soutient les filières locales et on encourage une production plus durable et plus résiliente face au changement climatique.

Un dernier levier essentiel : limiter les pertes et le gaspillage alimentaire à chaque étape, depuis le champ jusqu’à notre assiette !

Manger végétal, un monde de saveurs à explorer pour une planète à préserver

Manger plus végétal, c’est aussi s’ouvrir à de nouvelles expériences culinaires et découvrir une cuisine savoureuse, colorée et pleine de possibilités. Plus respectueuse de la planète, plus variée et bénéfique pour notre santé, l’alimentation végétale est une invitation à cuisiner autrement, sans compromis sur le plaisir.

Chez Céréal Bio, nous vous accompagnons dans cette transition avec des recettes savoureuses, inspirées du fait maison et conçues avec des ingrédients de qualité, souvent issus de  filières locales engagées

Un nouveau monde culinaire s’ouvre à vous : plus de végétal, plus responsable, et toujours aussi bon.

On s’y met ensemble ?

Ce qu’il faut retenir :

Adopter une alimentation plus végétale, c’est réduire sa consommation de protéines animales tout en privilégiant les légumineuses, céréales et tofu, ce qui diminue fortement l’empreinte carbone, l’usage des terres et de l’eau. Ces choix favorisent aussi des sols plus fertiles, limitent les engrais chimiques et protègent la biodiversité. Le tofu, par exemple, nécessite beaucoup moins de ressources que la viande de bœuf. Manger végétal, bio et local soutient une agriculture durable et des circuits courts, tout en offrant des repas savoureux et variés, bons pour la santé et pour la planète.

Sources :

1INRAE (2021), Les protéines en questions (consulté le 14 mars 2025).

2 INRAE (2023), Manger sain et durable, les fondamentaux (consulté le 14 mars 2025).

3 Haut Conseil pour le Climat (2024), Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste (consulté le 14 mars 2025).

4Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, Elevage et changements climatiques (consulté le 14 mars 2025).

5INRAE, Les racines d’une alimentation durable (consulté le 14 mars 2025).

6FAO, Elevage et paysages (consulté le 14 mars 2025).

7INRAE (2023), Les légumineuses : des bienfaits pour la santé…et pour l’environnement !

8Haut Conseil pour le Climat (2024), Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste (consulté le 14 mars 2025).

9INRAE (2022), Production de soja : un climat compatible avec l’autosuffisance du continent européen (consulté le 14 mai 2025).

10INRAE (2023), Les légumineuses : des bienfaits pour la santé…et pour l’environnement !

11Rapport de synthèse de la Commission EAT-Lancet : Des régimes alimentaires sains issus de systèmes alimentaires durables, 2019 (consulté le 10 février 2025).

12Blue horizon (2020) :  https://bluehorizon.com/news-content/up-to-15-times-lower-environmental-impact-study-quantifies-game-changing-environmental-effect-if-animal-food-is-replaced-by-plant-based-alternatives/

13Haut Conseil pour le Climat (2024), Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste (consulté le 14 mars 2025).

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